Mali possède un patrimoine culturel extrêmement riche, incluant de nombreux sites culturels, des éléments d’architecture, des sites naturels et des paysages culturels étroitement liés à des croyances, valeurs et pratiques traditionnelles, d’innombrables artefacts, objets d’art, objets témoins et reliques, et des manuscrits très importants issus d’une longue tradition de l’écrit.

Ce patrimoine est loin d’être suffisamment protégé. Beaucoup de sites ne bénéficient pas de protection suffisante et des sites protégés se dégradent, sous l’effet des intempéries, de l’insuffisance d’entretien, du pillage et du trafic illicite.

Au Mali, 4 sites sont inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO et de 9 éléments du PCI sont inscrits sur les Listes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Quarante et un (41) biens sont classés dans le patrimoine culturel national.

Il existe également une Carte Culturelle « Esquisse d’un inventaire du patrimoine culturel national ». Malgré tous ces atouts, il y a un faible maillage territorial pour une gestion efficace des ressources du patrimoine culturel. Le patrimoine culturel est très peu connu dans sa richesse et sa diversité. Aussi, il y a peu de ressources mobilisées par l’État et les Collectivités territoriales pour la conservation durable et la gestion efficace et efficiente du patrimoine culturel.

Le Mali est reconnu pour la richesse de son patrimoine, la vitalité de sa scène artistique contemporaine, et son rôle historique dans la culture africaine. Mais aujourd’hui, les industries culturelles et créatives (ICC) représentent bien plus qu’un capital symbolique : elles constituent un secteur économique porteur, à fort potentiel d’investissement, de création d’emplois et de rayonnement régional.

Les industries culturelles et créatives (ICC) au Mali englobent des secteurs comme l’artisanat, la musique, la danse, le patrimoine culturel, le design, l’art visuel, le cinéma et le livre, visant à valoriser le riche héritage culturel malien et à générer des emplois et des revenus. Depuis quelques années les entreprises et organisations culturelles du pays se sont engagées vers la voie de l’industrialisation et de la professionnalisation, à travers des initiatives mises en place pour soutenir et professionnaliser ces secteurs, en mobilisant les acteurs locaux et en promouvant la culture malienne à l’échelle nationale et internationale.

L’État malien à travers le Ministère de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme encourage et accompagne les différentes initiatives à travers le tout le pays.

Le Mali est un berceau de rythmes universels, dont l’influence s’étend au jazz et au blues. La musique malienne est caractérisée par une grande diversité ethnique et une richesse d’instruments traditionnels comme la kora et le balafon.

L’histoire de la musique malienne est profondément ancrée dans la tradition orale des griots et l’héritage de l’Empire mandé. Des origines anciennes aux pratiques modernes, elle a évolué à travers des orchestres d’état après l’indépendance, l’influence cubaine avec les Maravillas del Mali, la naissance de l’afropop popularisée par des artistes comme Salif Keïta, et l’émergence d’une industrie musicale mondiale dans les années 2000.

Des musiciens comme Toumani Diabaté, Ali Farka Touré, et Oumou Sangaré ont contribué à sa renommée internationale, tandis que la musique se retrouve face aux défis des conflits mais continue d’être une force culturelle vitale. Une nouvelle génération de musiciens maliens émerge aujourd’hui avec des artistes comme Fatoumata Diawara, Sidiki Diabaté… pour porter plus haut la voix du Mali sur les scènes du monde entier.

Le champ de la créativité et de l’art contemporain au Mali est prolifique. Ils existent deux écoles publiques au Mali – l’Institut National des Arts (INA) et le Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia Balla Fasseké Kouyaté (CAMM-BFK).

La majorité des artistes contemporains maliens est issue de ses écoles. Il y a une émergence de jeunes artistes, l’existence de nouvelles galeries d’art contemporain (Bamako Art Gallery, Galerie la Médina à Bamako, la Galerie Kôrè à Ségou) et le salon d’art contemporain du Mali (Ségou’ Art) constitue une véritable opportunité pour la création et le renforcement d’un marché local de l’art.

Le Mali est la terre de grands artistes contemporains mondialement connus tels que Abdoulaye Konaté, Cheick Diallo, Amahiguéré Dolo, Ismaël Diabaté.

Le patrimoine culinaire du Mali est riche et diversifié, ancré dans les traditions et l’histoire du pays. Avec ses influences sahéliennes, soudanaises et maghrébines, elle repose sur l’utilisation de céréales locales comme le mil et le fonio, ainsi que par des sauces savoureuses à base d’arachide, de feuilles de baobab ou de gombo.

Parmi les plats emblématiques, on retrouve le “Tô”, une bouillie de céréales, le “Tiga Dèguè”, une sauce à la pâte d’arachide, et le “Fonio”, une céréale ancienne aux multiples vertus. L’utilisation de condiments comme le nététou, les graines de baobab ou encore les herbes aromatiques locales ajoute une dimension unique aux plats.

Les infrastructures culturelles sont des lieux physiques spécialisés et permanents dédiés à la création, la production, la diffusion, la formation ou la conservation d’activités culturelles, comme les musées, théâtres, bibliothèques et centres culturels. Elles sont essentielles à la vie des villes et des communautés, soutenant les acteurs culturels, valorisant le patrimoine, et contribuant au développement économique et social à travers la promotion des industries créatives et du tourisme culturel.

• Centre International de Conférences de Bamako (CICB)
• Musée national du Mali
• Palais de la Culture Amadou Hampaté BA
• Conservatoire des Arts et Métiers Multimédia – Balla Fasseké Kouyaté
• Institut National des Arts (INA)
• Pyramide du Souvenir
• Mémorial Modibo Keïta
• Bibliothèque nationale du Mali
• Centre Culturel Kôrè de Ségou
• Centre Culturel Senoufo de Sikasso
• Institut Kôrè des Arts et Métiers (IKAM)